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LES GLOIRES DE GRENADE
Je vous ai rappelé, dans ma dernière lettre, quelques-unes des gloires de Grenade, et je veux évoquer aujourd’hui le souvenir de quelques autres. Mais, en réalité, ce sont des gloires qui appartiennent à toute l’Espagne ; et si j’en parle ici, c’est qu’il y a dans Grenade tantôt un monument, tantôt une inscription, tantôt une ruine qui rappelle leur mémoire.
C’est ainsi qu’en visitant les ruines du palais de Charles-Quint, j’ai cru voir revivre quelques-unes des célébrités de son temps.
Quelle époque glorieuse pour l’Espagne que celle où il régnait, où les artistes en tout genre excellaient, où la sainteté brillait dans des âmes telles que sainte Thérèse, saint Pierre d’Alcantara, saint Jean de la Croix et saint François de Borgia !
Quels entretiens devaient échanger ces âmes d’élite !
Il est peu d’histoires plus curieuses, plus intéressantes, et plus mouvementées que celle de Saint François de Borgia.