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sala-bey


ville[1]. Le lendemain, on nous présentait au Bey, qui nous a bien reçus. Il m’a beaucoup questionné en langue géorgique, que je parlais peu, parce que j’avais quitté mon pays trop jeune. Il me demanda dans quel pays je suis né, si je suis de Tiflis en Géorgie. Je lui dis que oui. Je lui dis le nom de mon père, qu’il connaissait très-bien, parce que lui-même est géorgien. Il a beaucoup voyagé en Arménie.

On préfère, pour être bons Mameloucks, les Géorgiens et les Mingréliens, je ne sais pas pourquoi, car les Arméniens sont encore plus braves que les autres nations. Dans cette époque-là, j’avais quinze ans.

Après ça, le Bey il me dit : « Allez vous reposer. On vous fera des habits, et je vous ferai donner un bon cheval, et j’aurai soin

  1. Les Français n’étaient pas encore en Égypte (Note du ms.).