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toutes mes peines avec elle. Enfin elle me conduit jusqu’à sa porte. Je rentre à la maison pour demander ma sœur. Elle m’aperçoit. Elle saute à mon cou. Elle avait du courage plus que moi, car je pleurais si fort que je ne pouvais pas lui parler ni demander des nouvelles de ma pauvre mère que j’avais laissée à Gandja.

Elle me consola du mieux qu’elle put, en me disant que maman était esclave chez un Arménien qui était établi dans la ville, comme un grand négociant, et il a acheté maman et lui a donné sa liberté en lui disant qu’elle pourra aller dans son pays si elle veut. Maman, étant seule, n’a pas pu entreprendre le voyage, et elle vivait dans cette maison comme un ami jusqu’à ce que les communications soient libres pour qu’elle retourne dans son pays.

J’étais bien heureux d’apprendre que ma mère n’était pas loin de moi, car, de Alex-