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introduction


ments ! Il les fixe, aussitôt, à 1 200 livres, et le nomme, à quelque temps de là, son porte-arquebuse (il était déjà chargé de l’entretien de ses armes), avec 2 400 livres de pension. Enfin, il le fait inscrire pour une rente perpétuelle de 500 livres.

Ces mesures de justice inspirent à Roustam le désir d’en obtenir d’autres : indigné, non sans raison, de voir l’officier payeur du corps des Mameloucks, dont il continue à faire partie, lui retenir, depuis trois ans, la solde à laquelle il a droit, il l’oblige à rendre ses comptes, puis il demande et obtient son congé (1806).

Après la campagne d’Austerlitz, il épouse la fille de Douville, premier valet de chambre de Joséphine. Et non seulement l’Empereur autorise cette union, mais il signe au contrat et paye les frais de la noce.

Roustam accompagne l’Empereur en Prusse et en Pologne. À Iéna, une méprise des avant-postes français, dont ils essuient ensemble le feu, manque leur être fatale. Même aventure dans l’Île Lobau, où la partie blanche du turban de Roustam attire sur l’Empereur, et sur lui-même, le feu de l’ennemi. À Eylau, il ne doit la vie qu’à un aide de camp de Murat qui l’empêche de s’endormir dans la neige. Il assiste à la bataille de Friedland et passe à Tilsitt, avec la Garde, la revue du tsar