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alors que j’avais eu le visage gelé. Il me recommanda également de ne pas approcher du feu, ajoutant que le nez me tomberait.

L’Empereur fit sa toilette et reçut le roi de Saxe, qui lui fit observer qu’il voyagerait plus confortablement dans ses voitures, mais l’Empereur lui répondit que le traîneau lui permettait de voyager beaucoup plus vite. Le roi ajouta : « Ce pauvre Roustam a la figure toute abîmée ! »

Quelques heures après, nous vîmes arriver tous ceux qui étaient restés en arrière, c’est-à-dire le Grand Maréchal, Lefebvre-Desnouettes, l’officier polonais, etc.

Nous partîmes pour Erfürt en passant par Dresde où M. de Saint-Aignan[1] était ambassadeur. L’Empereur lui fit dire de lui envoyer sa voilure à Erfürt, où

  1. Le baron de Saint-Aignan, écuyer de l’Empereur, ministre plénipotentiaire près les Maisons ducales de Saxe.