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intrigues de cour

voulant pas importuner l’Empereur par de nouvelles plaintes ; d’ailleurs je me flattais qu’il se plaindrait de mon absence, mais il ferma les yeux là-dessus, et ne m’en parla pas.


On fit les mêmes tentatives au couronnement, mais vainement.

L’Empereur avait commandé deux beaux habits, qui furent exécutés par deux brodeurs différents, et tous deux plus brillants l’un que l’autre. Un soir, il me fit appeler au salon, au milieu de plusieurs grands personnages et me donna un poignard enrichi de brillants. Tout m’annonçait que je devais être du cortège et j’étais loin de penser qu’on cherchât à s’y opposer. J’étais donc dans une parfaite sécurité, lorsqu’un jour j’allai m’informer à M. de Caulaincourt du cheval qu’il me destinait. Il me dit affirmativement que je ne mon-