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fontainebleau


par maître Fouché, mon notaire. Elle portait que j’autorisais ma femme à gérer mes affaires, pendant mon séjour à l’île d’Elbe. Ensuite je partis pour Fontainebleau.

J’arrivai le soir, au grand étonnement de tout le monde, de l’Empereur même à qui on n’avait pas négligé de faire croire que j’étais parti pour ne plus revenir.

Sa Majesté me dit : « Te voilà ? » et ne m’en dit pas davantage.

Je réclamai la lettre de ma femme : personne ne l’avait vue. Mais, ne comptant plus sur mon retour, un de mes camarades me dit qu’on l’avait décachetée et portée au Grand Maréchal. Elle n’était pas, cependant, contre moi, comme je l’ai déjà dit : c’était une réponse à celle où je lui disais que j’avais l’intention d’aller à l’île d’Elbe.

Le bruit courait, au château, que l’Empereur avait voulu se détruire avec du charbon. Je fus attiré et ne dormis pas de la