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fontainebleau


appeler : « Roustam ! » à plusieurs reprises. J’entre, et l’Empereur prit une poignée d’or et me dit : « Tiens, voilà de mon gain ! » Il y avait six cents francs.

Le lendemain, il m’en donna autant, et, le surlendemain, sept cents francs. Il paraissait enchanté d’avoir gagné. Ce sont les seules fois où je l’aie vu intéresser le jeu, et, une autre fois, à Rambouillet, où il me donna quatre cents francs. Ce fut l’Impératrice qui eut la bonté de venir m’appeler, elle-même, dans la chambre de l’Empereur[1].


Nous étions à Fontainebleau. On parlait du départ de l’Empereur pour l’île d’Elbe. Sa Majesté était fort triste et parlait à peine.

  1. Il était intéressé et trichait : enfin, on disait de lui : « Il jouerait des haricots qu’il tricherait encore ! » (Note du ms.).