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les pistolets de l’empereur


après son déjeuner, avec son État-Major, pour aller promener. Nous arrivâmes dans un grande plaine. L’Empereur s’aperçut qu’elle était couverte de corbeaux. Aussitôt il s’élance au grand galop, prend un pistolet et tire sur eux. Mais, ayant négligé d’appuyer sur le bouton, le coup ne partit pas. La colère s’empara de lui : il le jette à terre et vint sur moi, sa cravache levée.

J’étais au milieu de son État-Major, lorsque, le voyant approcher, je quitte ma place. Je galope pour qu’il ne puisse pas m’atteindre. Comme il ne quittait pas prise, je m’arrête devant lui. Il m’accable de reproches et me dit que je n’avais pas soin de ses pistolets. Je veux m’expliquer, mais il me tourne le dos et va rejoindre son État-Major et leur dit : « Ce coquin de Roustam est cause que je n’ai pas tué un corbeau », tandis que, de mon côté, j’al-