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monsieur bizouard


sur ma cassette, et je lui donne la place de concierge des écuries de Versailles, aux gages de 2,400 francs. »

Depuis cette époque, j’ai reçu une seule visite de Lavigne.

J’ai beaucoup connu, autrefois, M. Bizouard[1], chef de division à la Banque de France. Un jour, j’étais à dîner chez lui avec toute ma famille. Il se trouvait au dîner, avec nous, un nommé Morizot, ancien chirurgien, garde-suisse. Il était sans pension et sans fortune. Il était très-sourd et âgé de 78 ans.

M. Bizouard disait : « Père Morizot, l’Empereur fera quelque chose pour M. Roustam. » Sans charge, ce pauvre homme était si content qu’il pleurait de joie. Alors, j’ai fait faire une pétition par

  1. Bizouard, caissier de recettes à la Banque de France.