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le piqueur lavigne


reur a lu la pétition ; il me dit : « Roustam, va chercher Caulaincourt », qui était dans le salon avec les grands officiers qui attendaient le lever de Sa Majesté. Alors, j’annonce M. Caulaincourt à l’Empereur. Il me dit qu’il entre. Dans ce moment-là Sa Majesté était en mauvaise humeur. Il dit : « Caulaincourt, comment gérez-vous mon écurie ? Comment ! Un homme qui m’a servi dans la campagne d’Italie et d’Égypte, le plus ancien de ma Maison, vous avez eu la grâce de lui faire six cents francs de pension, et vous allez donner, sans doute, sa place à un de vos domestiques ! »

M. Caulaincourt voulait faire quelque observation pour cela, mais l’Empereur lui tourne le dos et il me dit : « Un monsieur bien agité ! Roustam, sais-tu écrire ? » Je lui réponds : « Un peu, Sire. — Eh bien ! écris à Lavigne, aujourd’hui ; dis-lui que je lui fais douze cents livres de pension