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le général berthier

jus, le prince Berthier m’a demandé que je lui prête mon sabre et m’a dit qu’il me le rendrait à mon arrivée à Paris. Mais il ne me l’a pas encore rendu. » Il me dit : « Je ne veux plus de ça. Va le lui demander, de ma part, aujourd’hui. » Et je me suis rendu chez le Prince, et je lui ai demandé mon sabre de la part de l’Empereur. » Il me dit : « Je n’ai pas de sabre à toi. Je ne sais pas ce que tu me demandes. » Et je retourne à la maison. Je dis à l’Empereur ce que m’a dit le Prince. L’Empereur m’envoie une seconde fois. Il me dit : « Berthier veut garder ton sabre. Je ne veux pas ça. Dis-lui bien de ma part qu’il te rende ton sabre. » Et je retourne encore, le même jour. Le Prince me dit : « Comprends-tu le français ? » Je lui dis : « Oui, monseigneur. » Il me dit : « Eh bien j’ai fait un troc avec l’Empereur ; je lui ai donné un de mes sabres pour le tien. » Je