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hortense de beauharnais

moi, pour voir si tu boites ! » Je faisais mon possible pour marcher droit, mais c’était impossible, car je souffrais horriblement, et il me dit : « Ne craignez rien, je serai de retour bientôt. Tu resteras avec ma femme. Elle te laissera manquer de rien. »

Je n’étais pas content de rester à Paris, je désirais bien faire le voyage. Madame, qui était à côté du général, dans le salon, me disait : « Comment, Roustam ! Pourquoi tu n’es pas content de rester avec moi ? Je t’aurais bien soigné ! » Enfin j’ai fait mes adieux au Consul et je suis allé dans ma chambre en versant des larmes de devoir rester à Paris, malade, sans parents, sans amis, ni même de connaissances.

Mademoiselle Hortense, la fille de Madame Bonaparte, me faisait venir chez elle bien souvent, pour faire mon portrait[1] ;

  1. Ce portrait, exécuté à la demande de Madame