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le général berthier


rester aussi longtemps, car nous sommes partis, le même soir, pour Paris, et les troupes qui étaient avec nous, quand nous sommes arrivés dans la ville de Fréjus.

Le général Berthier me dit : « Roustam, prête-moi ton sabre, je te le rendrai à notre arrivée à Paris. » Et je n’ai pas voulu lui refuser parce que j’avais un autre, et mon poignard[1] que le général m’avait donné dans le désert d’Égypte, avec une paire de pistolets que j’avais emportés avec moi du Grand Caire ; j’avais de quoi me défendre, en cas de besoin.

Le général était encore dans un salon. Je suis mis dans une petite chambre, à côté de lui, pour mettre mes pistolets en bon état et bien les charger avec des grosses cartouches. Le général passait pour aller dîner. Il s’aperçut que j’étais bien occupé

  1. Mon poignard en jade (Note du ms.).