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ajaccio


général, en traversant les côtes de Barbarie, et Tunisie[1]. Quand nous avons aperçu la côte de Corse, le général a envoyé le capitaine de frégate dans une chaloupe, pour faire dire aux autorités de la ville que le général Bonaparte arrive. Par ce temps-là, nous sommes arrivés et mouillé la frégate en rade, et nous avons vu arriver, dans les petits bateaux, toutes les autorités de la ville et beaucoup de belles dames de la ville[2] pour féliciter le général de son heureux retour. Nous avons pas fait la quarantaine comme on fait ordinairement. Le

  1. Sur la frégate de Bonaparte, deux chèvres pour le café à la crème. M. Fischer déjeunait toujours avec une grande jatte. Je me fâche. L’Empereur m’entend. Il veut que je déjeune avec du café.

    Une tempête sur les côtes barbaresques, en allant en Corse. L’Empereur dînait gaiement avec Lavalette et plusieurs autres. Un coup de vent fait renverser Lavalette, et l’Empereur de rire : « Ses jambes sont si courtes ! Il boulotte ! » Une autre fois, il lisait devant sa lanterne de papier. Le feu prend. Bonaparte arrache et jette à la mer (Note du ms.).

  2. À Ajaccio (Note du ms.).