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voyage mystérieux

monsieur Elias[1] arrive du Grand Caire, en dépêche pour le général ; par même occasion, il m’a apporté des pastèques, c’est-à-dire des melons d’eau qui m’ont fait grand bien, car il faisait bien chaud, et il me disait : « Il y a pas l’armée turque ni anglaise, comme on le dit jusqu’à présent, et vous allez faire un autre voyage », sans me dire autre chose. Le voilà donc retourné pour Grand Caire.

Le lendemain, au matin, nous avons perdu un peu de la route, à cause de grande quantité de sable ; nous avons aperçu plusieurs femmes arabes qui travaillaient à la terre. Le général me dit que je demande à ces femmes la route. Je galope mon cheval pour aller demander à ces femmes notre route. Quand les femmes m’ont aperçu, elles ont pris leur chemise qui

  1. Il s’était embarqué à Boulak. (Note du ms.)