mission au général pour charger sur les Arabes avec les guides qui étaient l’escorte du général. Il me dit : « Oui, va et prends garde que les Arabes te prennent, car on ne te ménagera pas ! »
J’avais un bien bon cheval, je craignais rien et j’étais bien armé : j’avais deux paires de pistolets, un sabre, un tromblon et un casse-tête sur ma selle.
Après la charge, le général a demandé à monsieur Barbanègre, qui commandait la charge, si je m’étais bien comporté. Il lui dit : « Oui, c’est un brave soldat, il a blessé deux Arabes. » Après ça, le général il me fait donner un poignard d’honneur, le même jour, qui m’a fait le plus grand plaisir. Depuis cette époque-là, il m’a jamais quitté.
Nous sommes couchés, ce jour-là, dans le désert, sur le sable. Le même soir,