canons et faire le service de véritables navires de guerre.
Nous arrivons enfin aux sérieux événements qu’allait amener, au commencement de 1863, cet état de tension générale ; mais, avant d’en aborder le récit, il nous reste un dernier incident à raconter.
Après l’abandon de Yedo par les ministres étrangers, il avait été convenu avec le gouvernement du Taïcoun que de nouvelles résidences devaient leur être disposées sur le Goten-Yama (hauteur située dans la partie sud de Yedo, non loin des forts et du bord de la mer). La légation anglaise, préparée la première et construite à grands frais, venait à peine d’être achevée que l’on put deviner le désir des autorités japonaises de voir les ministres renoncer encore, sinon au séjour de Yedo, au moins à un établissement sur un point qui, par sa position, commandait les défenses de la ville et ses abords par le Tokaïdo. Des avances faites auprès d’eux à Yokohama pour leur proposer un nouvel emplacement furent repoussées. Les derniers pourparlers avaient eu lieu à la fin de janvier. Le 1er février, la légation britannique était la proie des flammes, et, pendant l’incendie allumé sur un grand nombre de points, des détonations de poudre avaient retenti à plusieurs reprises. Le gouvernement de Yedo mit l’événement sur le compte du parti hostile ;