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gnataires des traités de 1858, que l’ouverture des ports de Neégata, Hiogo, et des villes de Yedo et d’Osaka, serait ajournée au 1er janvier 1868 ; et qu’en retour, des négociations seraient ouvertes entre les représentants étrangers et les ministres du Taïcoun relativement à l’exécution stricte des autres clauses et aux améliorations reconnues nécessaires.

Pendant que l’ambassade remplissait ainsi sa mission, au Japon la situation des Européens avait conservé le même aspect précaire, avec des alternatives de sécurité et d’alarmes. Le mariage du Taïcoun régnant avec la sœur du Mikado amenée en grande pompe de Miako, avait été annoncé officiellement par les autorités comme le signal d’un rapprochement entre les partis et une voie offerte à leur réconciliation. D’autre part, en juin 1862, une nouvelle attaque avait eu lieu contre la légation anglaise et causé le meurtre de deux sentinelles[1].

Lorsqu’en août 1862 notification fut faite au gou-

  1. Sir R. Alcock, appelé temporairement en Angleterre, avait été remplacé par le lieutenant-colonel Saint John Neale, premier secrétaire de l’ambassade de Pékin. Depuis l’année précédente, le général Pruyn remplaçait également M. Harris comme ministre aux États-Unis. Ces changements n’en amenèrent pas dans la politique isolée des Américains, et les rapports entre le général Pruyn et ses collègues furent à cette époque aussi froids que du temps de son prédécesseur.