Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/293

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le gouvernement du taïcoun paraît devoir triompher définitivement de ses ennemis ; le parti qui a pris les armes contre lui, le même que durent combattre pendant plusieurs siècles ses prédécesseurs, n’a pas assez d’unité ni de ressources pour lui offrir une bien dangereuse résistance. — C’est donc cette autorité seule que nous devons reconnaître, et appuyer au besoin, au Japon ; elle est la plus compatible, par sa forme et ses institutions, avec notre présence, et nous n’aurions pas avantage à favoriser la division du pays en y contractant d’autres alliances. — L’anarchie pourrait se prolonger longtemps ; elle serait un danger pour l’existence des résidents étrangers et une entrave au développement du commerce.

Mais si nous conservons au gouvernement de Yedo l’appui de notre alliance, de nos conseils, des énormes bénéfices de notre commerce, nous devons, en retour, exiger de lui une conduite plus franche que celle qu’il a tenue jusqu’à ce jour. — L’exécution complète des clauses des traités, voire même de celles dont la convention de 1862 a prorogé l’application jusqu’au 1er  janvier 1868, une entière franchise dans ses relations avec les gouvernements étrangers et leurs représentants doivent remplacer les efforts par lesquels il cherchait, il y a un an encore, à restreindre le développement de nos comptoirs. — Il ne faut pas reculer