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Cet incident, que suivit une longue période de tranquillité, terminera notre récit. Nous quittâmes le Japon en février 1865 ; à ce moment, les autorités étrangères, désormais plus tranquilles sur le maintien des bonnes relations, s’occupaient d’améliorations d’une nature toute pacifique. — De nouvelles concessions de terrains allaient, à Yokohama, permettre l’agrandissement du quartier européen. — Grâce à l’initiative de notre ministre et du commandant de notre division navale, le gouvernement du taïcoun, projetant de construire un arsenal maritime dans le golfe de Yedo, s’adressait à un de nos ingénieurs pour la direction des travaux, à notre industrie pour les commandes qu’allait nécessiter cette importante entreprise. — Le gouvernement de Yedo avait, il est vrai, de son côté de plus sérieuses préoccupations. Le prince de Nagato persistait dans la résistance, et l’armée destinée à opérer contre lui se rassemblait lentement près d’Osaka ; mais, d’après nos renseignements sur les moyens dont disposaient les deux partis, il était difficile de douter du succès définitif du taïcoun. Aussitôt après cette campagne, avait écrit le Gorogio aux représentants étrangers à Yokohama, le gouvernement de Yedo allait s’occuper de la ratification définitive par le mikado des traités conclus en 1858.