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quoi il sera déclaré ennemi du mikado, du taïcoun et du peuple. »

Le même jour était affiché dans les rues de Yokohama l’avis suivant :

Notification du gouverneur de Yokohama au peuple
du marché et des Yachikis.

« Cette fois la ville et le palais du mikado ayant été brûlés, il est défendu de donner la comédie, de jouer d’aucun instrument de musique, de faire des processions joyeuses, en un mot de faire de grandes démonstrations de joie, et ceci doit être scrupuleusement observé jusqu’à nouvel ordre. »

Le taïcoun ne pouvait donner trop de publicité à l’acte de félonie de son plus ancien et plus dangereux ennemi.

Informé officiellement, aussitôt après le départ des derniers bâtiments alliés, du but de l’expédition qu’ils allaient entreprendre, le gouvernement de Yedo protesta de tout son pouvoir, ainsi qu’il en avait été convenu, et demanda en vain le rappel immédiat des bâtiments. Le vice-ministre Takemoto reprit avec les représentants étrangers la suite de ses nombreux entretiens : les affaires du moment et l’espoir de meilleures relations après l’apaisement des troubles intérieurs en étaient le sujet ordinaire. Lorsque les nouvelles du succès des divisions alliées, succès rendu peut-être plus facile par l’emploi d’une partie des forces de Nagato