Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/259

Cette page a été validée par deux contributeurs.

conque et d’obtenir avant tout sa neutralisation. La convention provisoire rédigée par les amiraux remplissait cette condition, en stipulant que le détroit serait désormais libre à tous navires, dépourvu de canons et de défenses sur la côte du nord, et que le ravitaillement des navires de guerre et de commerce pourrait se faire à Simonoseki. Un autre article déclarait qu’une indemnité serait payée par le prince comme remboursement des frais de la guerre et rançon de la ville de Simonoseki, qui avait été épargnée ; le chiffre de cette indemnité serait ultérieurement fixé par les représentants à Yokohama des puissances ayant pris part à l’expédition. La convention, dans le dernier article, était déclarée exécutoire en sus des autres arrangements qui pourraient ou avaient pu survenir entre le gouvernement du taïcoun et les gouvernements étrangers au sujet du prince de Nagato.

Ladite convention, ainsi libellée, fut définitivement revêtue de la signature et du sceau du prince de Nagato. Le prince, auquel les commandants en chef avaient fait donner l’avis qu’il eût à paraître en personne, s’excusait sur les ordres formels du mikado, qui le consignaient dans sa demeure comme accusé de révolte contre l’autorité impériale ; il ajoutait que son fils, Nagato-no-Kami, était du côté de Kioto, travaillant à conjurer les malheurs suspendus sur sa famille. À part la façon