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mais probablement surexcité par sa défaite, pouvait amener de fâcheuses complications ; le maintien de quelques navires au mouillage de Simonoseki, sans avoir ces inconvénients, suffirait à garantir le non-réarmement du détroit et l’exécution des clauses de l’armistice. Le vice-amiral Kuper se rangea à cet avis. Quant au commodore hollandais, il avait la plus grande hâte de renvoyer à Batavia trois de ses navires, conformément à des ordres précis du gouvernement des Indes néerlandaises. Le premier point fut donc ainsi réglé.

Quant au second, l’avis des commandants en chef fut qu’en raison de la violence des courants, la côte de Simonoseki n’offrait nulle part un mouillage praticable aux navires de commerce : la baie de Mozi pouvait seule être utilisée pour la création d’un port ; mais dès lors on était amené à fonder rétablissement commercial sur la côte sud du détroit, perdant ainsi les avantages de la proximité d’une ville commerçante. En résumé, devant les difficultés pratiques d’une semblable entreprise, il paraissait plus simple et plus rationnel de songer à avancer le terme fixé pour la prochaine ouverture du port d’Osaka, infiniment mieux situé comme débouché des produits du pays.

La première préoccupation du commandant en chef de notre division fut donc d’empêcher l’installation dans le détroit d’une force étrangère quel-