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ment des ordres concernant cette dernière clause. Le prince de Nagato réside à son château d’Anghi, sur la côte ouest de la province, à une journée de marche environ ; sa réponse ne pourra parvenir que dans trois ou quatre jours.

Dès le lendemain matin, en effet, les canons armant les rochers et la côte de Kousi-saki étaient remis entre nos mains. Les Japonais eux-mêmes aidèrent nos travailleurs à leur embarquement ; la plupart d’entre eux, hors de la présence de leurs chefs, ne cherchaient pas à dissimuler leur satisfaction de la terminaison des hostilités. Imitant de la voix le bruit de nos boulets explosibles, ils déclaraient à tous venants que la guerre était une chose fort désagréable. Cette reddition porta à soixante-dix environ le nombre des pièces de tout calibre en notre pouvoir. Elles étaient toutes en bronze ; quelques-unes devaient être d’origine étrangère ; mais beaucoup avaient pertinemment été fondues au Japon, ce qu’indiquaient les inscriptions gravées sur la culasse. La répartition en fut faite entre les divisions alliées.

Le Tancrède fut expédié de Simonoseki à Shanghaï avec les dépêches annonçant à la fois la déclaration et l’heureux résultat des hostilités. D’un autre côté, le Ta-kang fut dirigé sur Yokohama par la route de la mer Intérieure, avec ceux des blessés qui purent souffrir le transbordement. Une partie