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ment blessé ; plusieurs hommes ont été renversés sur le pont du Dupleix ; le chef de timonerie, en ce moment sur la passerelle, à côté du commandant de Franclieu, a eu la tête emportée par un boulet.

Cet incident fait presser les préparatifs du débarquement ; les troupes désignées pour la descente représentent un effectif de deux mille hommes, appuyés de l’artillerie légère des embarcations et de quelques pièces de campagne ; environ trois cent cinquante marins-fusiliers pris à bord des navires français, sous les ordres du capitaine de vaisseau Le Couriault du Quilio, — quatorze cents marins et soldats de marine anglais, sous les ordres du capitaine de vaisseau Alexander, et deux cent cinquante marins hollandais. — Un peloton de soldats de marine du Ta-kiang forme le contingent américain. Ces troupes se disposent dès sept heures dans les embarcations destinées à les porter à terre, et qui se rangent parallèlement à la plage ; elles doivent aborder par le travers de notre mouillage, entre le cap Kousi et la vallée des Trois-Batteries.

Les préparatifs de rembarquement du côté des Anglais, qui ont le plus grand nombre d’hommes, ne sont pas terminés avant huit heures et demie. À ce moment, les canots et chaloupes se mettent en marche, remorqués parallèlement, en petits groupes, par les bâtiments légers de l’escadre ; à gauche, les compagnies françaises destinées à former la tête