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Dans la matinée du 5, l’on ne put remarquer, vu l’éloignement assez grand du mouillage, de mouvements particuliers dans les batteries ennemies. Vers midi, les bâtiments de la première division allumèrent les feux et firent leurs préparatifs : les mâts de perroquet furent calés. Le reste des bâtiments suivit bientôt cet exemple.

Le changement de flot attendu avec impatience ne se fait sentir que vers les deux heures ; une demi-heure après, les six bâtiments de la première division défilent lentement entre nous et l’Euryalus dans l’ordre qui leur a été assigné. C’est d’abord la corvette anglaise le Tartar, puis le Dupleix, commandant Pasquier de Franclieu, la corvette hollandaise le Metal-Cruis, la corvette anglaise la Barrossa, la corvette hollandaise Djambi, enfin la frégate à roues Leopard. Tous ces navires sont en branle-bas de combat. Peu de minutes après, ils mouillent à leur poste, tandis que l’ennemi, dont ils sont à bonne portée, reste silencieux dans ses batteries. Pendant que les corvettes se disposent à s’embosser, opération que rend difficile la force du courant, la deuxième division des bâtiments légers appareille pour se rapprocher de Kousi-saki. Elle se compose des navires anglais Perseus, Coquette, Bouncer et Argus, de l’aviso le Tancrède, capitaine Pallu, et de la corvette hollandaise la Méduse[1].

  1. À ce moment, un canot paraissant vouloir parlementer,