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lons, à partir de Kousi-saki, est armé d’une batterie de deux pièces ; des canons de campagne s’aperçoivent dans les rochers de la pointe ; 500 mètres plus loin, on arrive à la vallée occupée l’année précédente par la compagnie de débarquement de la Sémiramis. — Les deux batteries reconnues par le Cormorant y sont facilement observables. Au delà, l’éloignement et la verdure ne permettent de reconnaître que le grand ouvrage nouvellement construit, désormais achevé et garni de canons. Des pavillons de diverses couleurs sont plantés sur les parapets ; dans les arbres, sur les collines, la lunette permet de distinguer des tentures de guerre en toile blanche, portant en noir les armes de Nagato, trois boules en triangle, soulignées d’un trait horizontal. La canonnière la Coquette a passé à portée des canons de la pointe ; malgré la présence d’un certain nombre d’hommes dans les batteries, celles-ci sont restées partout silencieuses. La côte sud est tout aussi dépourvue de défenses que l’année précédente ; de ce côté, le cap Mozi, qui s’avance jusqu’à 300 ou 400 mètres de la rive opposée, masque la seconde partie du détroit, lequel, après cet étranglement, s’infléchit au sud, vis-à-vis la ville de Simonoseki, contourne l’île d’Hikousima, et, revenant au nord-ouest, débouche enfin dans la mer de Chine. Les autres défenses ennemies, sur lesquelles il n’existe aucune notion, à part les renseignements