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époque, l’affaiblissement de son prestige ou de sa bonne volonté s’était traduit par des symptômes alarmants. Sentant la nécessité d’être définitivement fixés sur ses résolutions, les ministres s’entendirent pour lui adresser chacun, à la suite de leur conférence, une note identique. Rappelant d’abord ce gouvernement à la satisfaction des demandes de leurs prédécesseurs, restées sans réponse depuis le mois de juillet 1863, la note exigeait des explications définitives, et de plus le retrait formel de la demande d’évacuation de Yokohama.

Comme il était probable que cette tentative de conciliation n’aurait pas un meilleur effet que les précédentes, sir R. Alcock se préoccupa en même temps d’assurer l’exécution des résolutions déjà presque convenues. Il fit venir de Hong-Kong à Yokohama le 20e régiment de ligne que le gouvernement britannique avait mis à sa disposition pour le cas où la gravité des événements motiverait son envoi au Japon. À cette même époque, un bataillon de soldats de marine, demandé dès l’année précédente par le vice-amiral Kuper, venait d’arriver sur le vaisseau le Conqueror, après avoir été dirigé un moment sur la Nouvelle-Zélande.

Les nouvelles arrivaient cependant de l’intérieur du pays de plus en plus alarmantes. Appelé une seconde fois à Kioto au commencement de 1864, le taïcoun avait été reçu, dans ce pays où l’étiquette règne