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d’Afrique qu’il avait en Chine à sa disposition. L’arrivée de ces renforts avait permis au corps expéditionnaire de reprendre partout l’offensive. Après une courte campagne qui avait suffi pour tout faire rentrer dans l’ordre, l’amiral s’empressait de rallier la station dont il avait le commandement.

Nous arrivâmes à Hong-Kong le 8 avril. En décembre 1862 nous avions trouvé sur cette rade une nombreuse flottille de navires de guerre anglais ; le contre-amiral Kuper, qui en avait le commandement, avait alors l’intention d’y passer la saison d’hiver, à l’abri des épidémies meurtrières du nord de la Chine, dont son équipage avait reçu, l’automne précédent, une assez rude atteinte ; mais un ordre de l’amirauté lui avait enjoint, en février, de se rendre immédiatement au Japon. De nombreux attentats commis dans ce dernier pays contre des sujets anglais, résidents des ports ouverts au commerce, avaient ému l’opinion publique en Angleterre et décidé le gouvernement à y envoyer des forces. Le ministre de Sa Majesté britannique était chargé, dès leur arrivée, d’exiger des réparations du gouvernement de Yedo, et dans le cas où ce dernier se refuserait à les accorder le contre-amiral Kuper aurait à l’y contraindre par l’emploi de mesures coercitives.

Nous ne restâmes à Hong-Kong que le temps né-