tion, les ministres du taïcoun, se prévalant de cet acte de bon vouloir, avaient allégué que les graves embarras suscités au Japon par la présence des étrangers rendaient indispensable l’adoption d’importantes modifications ; ils étaient enfin arrivés, après ces préliminaires, au véritable objet de l’entrevue.
« Lorsque des traités furent conclus, dirent-ils, leur premier objet fut d’éviter des complications extérieures, et de faire pacte d’amitié avec différentes puissances ; mais il avait été sous-entendu que ces traités ne seraient que des essais, destinés à établir s’il y aurait égal avantage, pour le Japon et les autres parties contractantes, à entretenir des relations commerciales.
« Le Japon a reconnu que cette réciprocité n’existera pas tant que les étrangers resteront à Yokohama. Leur présence dans cette ville doit infailliblement amener une révolution dont le gouvernement du taïcoun ne pourra pas contenir les effets. Si les étrangers veulent se contenter des deux ports d’Hakodadé et de Nagasaki, cette révolution n’aura pas lieu ; le commerce et les bonnes relations pourront continuer. »
Ils venaient donc d’avouer ouvertement ce but qu’ils avaient poursuivi depuis trois ans sans succès au moyen de ruses et de menées de toute espèce. Sans doute, on ne pouvait nier que l’introduction