Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.

gleterre, des crimes commis sur son territoire contre les sujets de cette dernière ; ces réparations venaient d’être accordées ;

2o D’exiger du prince de Satzouma le jugement et l’exécution des coupables du meurtre de Richardson en présence d’officiers de Sa Majesté Britannique, et le payement d’une somme de vingt-cinq mille livres, destinée à la famille de la victime.

En terminant, le colonel Neale déclarait ne pouvoir rien modifier à ces conditions ; en cas de refus d’y accéder, le commandant des forces militaires avait l’ordre d’employer des mesures coercitives d’une rigueur croissante jusqu’à complète satisfaction.

Dans l’après-midi du même jour, une reconnaissance en embarcation fit découvrir, dans une baie située à sept ou huit milles au fond du golfe, trois vapeurs appartenant au prince de Satzouma, mouillés près du rivage en un point dépourvu de défenses.

Le 13 au matin, l’on put remarquer dans la ville une recrudescence de préparatifs belliqueux : de nombreux corps de troupes se massaient dans les batteries ; les canons, formant un total de soixante à quatre-vingts bouches à feu, étaient pointés sur la division : cinq grandes jonques des îles Lout-Chou[1], qui se trouvaient dans la ligne du tir,

  1. Les îles Lout-Chou, situées entre le Japon et l’île Formose,