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puissante artillerie, le principal moyen d’action ; le Tancrède devait servir d’avant-garde et de bâtiment sondeur dans les passes peu profondes de la mer Intérieure. Une compagnie du 3e bataillon d’Afrique fut embarquée sur la frégate.

L’amiral informa de sa décision M. de Bellecourt, qui se chargent de notifier au Gorogio cette agression inqualifiable, et de le prévenir qu’en attendant les démarches à faire ultérieurement pour le retour de pareils actes, le commandant des forces françaises allait en tirer une vengeance immédiate.

Les deux corvettes le Monge et le Dupleix restaient sur la rade de Yokohama, pour veiller à la sécurité de la ville. L’amiral Kuper, tout en se disposant à se transporter avec son escadre à Kagosima en vertu des décisions précédemment signifiées au gouvernement japonais, ne songeait pas encore à appareiller. Il promit d’attendre le retour de la Sémiramis avant de quitter la rade, et offrit même à l’amiral le concours d’une canonnière. Cette offre ne fut pas acceptée et ne devait pas l’être ; pour le moment il s’agissait uniquement de venger une insulte au pavillon, et non de prévenir, par une opération collective, telle que l’occupation du détroit, le retour d’agressions semblables.

Le 16 juillet au matin, nous appareillons par une pluie battante ; nous passons le détroit d’Ou-