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une centaine de lieues dans ces eaux abritées des tempêtes ; puis, franchissant la sortie occidentale, il débouche dans la mer de Chine, vis-à-vis de la Corée, par le détroit de Simonoseki. Au lieu de s’engager dans le détroit, il peut tourner au sud et sortir de la mer Intérieure en passant, entre les deux lies de Sikok et de Kiousiou, par le canal de Boungo.

La première route est bien connue des vapeurs de commerce se rendant de Shanghaï à Yokohama, ou faisant le voyage de retour ; pour ceux qui font escale à Nagasaki, elle est de beaucoup la plus courte, et le calme habituel des eaux de cette mer, la hauteur des montagnes qui l’entourent assurent une navigation paisible pendant cette partie de la traversée.

Un grand nombre de Daïmios ont leurs provinces et leur résidence sur les bords de la mer Intérieure et sur les nombreuses îles moins importantes qu’elle renferme ; ce sont les parties les plus riches et les plus peuplées de l’Empire. Au fond d’une baie, non loin de l’entrée orientale ou de Kii, s’élève la ville Taïcounale d’Osaka, le grand centre commercial du Japon, que les traités doivent ouvrir aux étrangers le 1er janvier 1867. À la sortie occidentale, étroite et dominée par des terres élevées, l’ancienne ville de Simonoseki, sur la rive de l’Île Nipon, donne son nom au détroit.