Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/108

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tier étranger de Yokohama. Il fut d’abord décidé, avec les autorités japonaises, que les commandants en chef des forces françaises et anglaises seraient, au même titre, officiellement chargés par le gouvernement de Yedo de la protection de la ville de Yokohama : en outre, ils se concerteraient, dans le même but, avec les commandants des navires appartenant à d’autres nations actuellement sur rade, au cas où ces derniers voudraient y concourir, À la requête de l’amiral Jaurès, le Gorogio lui adressa dans les premiers jours de juillet, ainsi qu’à l’amiral Ruper, une lettre qui lui reconnaissait en termes précis les dits pouvoirs. De cette façon, la situation se présenta sous un aspect qu’elle n’eût jamais dû quitter, la communauté de vue et d’action de toutes les puissances ayant des traités avec le Japon, sinon pour le règlement des difficultés particulières à l’une d’elles, au moins pour la satisfaction des droits et des intérêts communs.

Quelques jours avant l’arrivée de la lettre du Gorogio, de nouvelles conférences, tenues à bord de la Sémiramis, avaient déjà réglé les détails de la garde militaire de la place. Les troupes indigènes restèrent complétement en dehors des concessions. Elles s’établirent dans de nombreux postes dominant les vallées aboutissant à Yokohama, et qui, sans menacer la ville même par leur position, en surveillaient les approches du côté de la campagne.