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En juillet on déjeune à l’ombre sous son arbre,
Dans quelle assiette il va, loin de se retenir,
Laisser choir en visant, tout frais, un souvenir ;
— Pendant qu’il met la lune à son point, l’astronome,
S’il y va voir marcher, la tête en bas, un homme,
Telle une mouche errant au plafond à pas lents ;)))),
Prétend déterminer son rang ou ses talents ;
Pour que déféremment avec lui l’on s’exprime,
Le ferrailleur taré pose en veste d’escrime,
Comme prêt à fixer un chacun de travers ;
Plume aux doigts, l’œil vers Dieu, le ciseleur de vers,
Qui — sans cesse y cherchant la plus millionnaire —
Des rimes sait par cœur tout le dictionnaire ;
La richarde, le buste orné d’un cabochon
Digne d’une carafe en quête d’un bouchon ;
En surtout d’Esquimau, le revenant du pôle,
Dont les mensonges sont à l’abri du contrôle ;
Son violon au cou, le joueur éminent
Que dispute à l’ancien le nouveau continent ;
Face à son chevalet, l’émule altier d’Apelle
Dont rayonne le nom, centre d’une chapelle ;
Raquette au poing, sans veste, en blanc frais, sans gilet,
Le roi du tennis qui se moque du filet ;