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S’éteint quand l’âge rend son détenteur gaga
(((((Feu qui, si grand que soit tel nom, tel pseudonyme,
Chez nul n’est reconnu de façon unanime ;
— L’homme n’a pas ainsi qu’un pantin au bazar
Son prix collé sur lui ;))))) ; sur son mur Balthazar
Vit, en traits défiant le grattoir et la gomme,
Trois mots de feu briller… puis s’éteindre ; chez l’homme,
Le feu de l’œil s’éteint à l’âge où dent par dent
Et cheveu par cheveu, sans choc, sans accident,

    L’hirondelle, malgré son flair pour les tempêtes ;
    Le bélier, bien qu’il soit l’emblème d’un crachat
    (Tout le monde a nommé la Toison d’Or) ; le chat,
    Bien qu’il se reconnaisse à minuit sans chandelle,
    Bien qu’il sache prédire — ainsi que l’hirondelle,
    Mais sans tant de justesse et de publicité —
    Par ce qu’émet son poil comme électricité
    La colère d’un ciel qui feint la gentillesse,
    Bien qu’à la vierge il fasse une douce vieillesse
    Et puisse marcher en silence sans tapis ;
    Le loup, bien qu’une louve ait eu d’illustres pis ;
    Le bouc, bien qu’aux humains sa peau tournisse l’outre ;
    Malgré les prix courants de la sienne, la loutre ;
    Bien que son nom désigne un tissu, l’alpaga.