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Porte un homme qui fait volontiers le fendant ;
Il adore le mot « moi », n’a pas son pendant
En fait d’aveuglement fat et d’outrecuidance.
Il laisse entendre, par quelque phrase qu’il lance
Négligemment, qu’on lui dévoile les dessous
Des faits du jour ; il a d’importants rendez-vous
Chaque fois qu’il vous quitte, et soi-disant il puise
Même aux sources les plus secrètes, à sa guise,
Les gens puissants n’ayant rien de caché pour lui.
Quand vous avez besoin d’une aide, d’un appui,
Il se met en avant, vous propose une lettre
Que vous n’aurez qu’à tout tranquillement remettre,
En usant de son nom magique, au gros bonnet
Qui peut le mieux vous être utile et qu’il connaît.
Il a partout du monde influent dans sa manche,
Hausse facilement les deux épaules, tranche.
Les renseignements qu’il donne sont les plus frais,
Les seuls aussi qui soient rigoureusement vrais.
Parfois, en conservant un visage de marbre,
On le fait le mieux du monde grimper à l’arbre ;