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À très longs pans ; la taille en avant est serrée
Par des boutons en cuivre et larges, qui sont mis ;
Leurs souliers sont brillants d’un étrange vernis
Vert aussi, qui malgré la poussière chatoie
Sous une poudre blanche. Ils ont des bas de soie
Plus ou moins bien tirés, de la même couleur ;
Une culotte courte étrécit son ampleur
À leurs genoux auxquels une boucle étincelle.
Quelques-uns en marchant ont sans cesse le zèle
De faire, allant de droite à gauche, avec leurs bras
Des amabilités et de grands embarras,
En envoyant avec leur grosse tête ronde
De beaux saluts, prudents pourtant, à tout le monde.
Un d’eux entre autres fait de la main des bonjours
À Roberte assez près maintenant du parcours,
Il a son autre main dans le fond de sa poche.

Le grand char derrière eux tout de suite s’approche
Apportant tout un grand brouhaha triomphal.
Tout d’abord, costumés, deux hommes à cheval