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En dessous de sa robe ample et noire qui flotte
Avec beaucoup de plis, tombant droits ; sa calotte
Est mise sur l’oreille ; au bout du nez il a
Une verrue énorme et rouge. Mais voilà
Qu’un grand char important plein de monde s’approche,
Arrivant augmenter encore l’anicroche ;
Il ralentit et puis s’arrête, prisonnier
Dans la foule. Un immense et large cuisinier
S’y tient debout, vêtu d’une casaque blanche ;
Son gigantesque bras tout raide, dont la manche
Retrousse jusqu’au coude en carton rose dur
Imitant bien la peau, tient immobile sur
Un fourneau, le couvercle ouvert d’une marmite.
Quelque chose enfermé dans le fourneau n’imite
Pas mal le flamboiement intérieur du feu
Absent ; l’on aperçoit, reluisant quelque peu,
Un reflet rouge cuivre à travers l’interstice
Laissé par une porte étroite, en fer factice,
Au côté du fourneau par endroits mal noirci.
Tout en haut des enfants, en cuisiniers aussi,