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III

À Nice, cette après-midi, dans l’avenue
De la Gare, une foule énorme et biscornue
Fête le dernier jour qu’on ait de carnaval :
C’est le mardi-gras même. Un soleil estival
Égaye tout l’aspect remuant de la foule
En costumes voyants ; sur les trottoirs on foule
À chaque pas qu’on fait, un peu des confettis
Qu’on lance constamment, et qui tout aplatis
Sous les semelles font une poudre de plâtre,
Qui couvre les souliers d’une couche blanchâtre.