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Tire dessus, trottant très dur à la française,
En empoignant sa bride élégante, et retient
Le trot qui continue encore, puis parvient
À le faire tenir fixe, pour que le reste
De l’analcade aux tons clairs d’empire céleste
Puisse le rattraper. Formant un ramassis
De nombreuses couleurs et d’or, ils sont assis,
Les deux jambes pendant d’un côté, sur des selles
Formant un peu fauteuil et pareilles à celles
Des tout petits enfants ; les diverses couleurs
De leur robe, pour tous, sont les mêmes. Sous leurs
Sandales d’or ils ont une longue planchette
Accrochée à la selle, en haut. Roberte jette
Des confettis sur eux ; ils tombent sur le sol
Après avoir, en plein, touché le parasol
De l’un ; ils en ont tous, grands, en papier tout rouge
Qu’ils font tourner plus ou moins vite ; un d’eux le bouge
Simplement dans un sens et dans l’autre, sans bien
Le tourner comme il faut ; un autre met le sien,
Le baissant tout à coup, peureux, devant sa face,