Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/200

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

De dix sous qui dépasse, enfoncée à demi,
Montrant son côté face un peu penché, parmi
La poudre dans laquelle elle entre toute droite ;
Gaspard la voit ; avec la pointe maladroite
De son pied il la touche un peu, pour la ravoir,
Mais la renfonce ; ensuite il ne peut plus la voir,
L’entrant de plus en plus ; à gauche un voyou passe ;
Il l’appelle et lui montre avec le pied l’espace
À fouiller, lui disant qu’il doit trouver dix sous
S’il cherche avec ses doigts comme il faut, là-dessous,
Qu’il est sûr qu’ils sont là, que la couche est épaisse
Et que s’il tient à les empocher, il se baisse ;
Alors l’interrogeant sur l’endroit, le gamin
En s’appuyant sur son genou, de l’autre main
Avec son second doigt allongé, raide, fouille,
En remuant la poudre ; ensuite il s’agenouille
Sur une seule jambe, assis sur son talon,
Cherchant toujours avec le doigt ; son pantalon
Effiloché d’en bas, reprisé, partout sale,
Montre une déchirure en angle, colossale,