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Qui doit être inquiète, appelant « ma commère »
Roberte, en pleurnichant qu’il n’a plus de soutien,
Hélas ! Roberte dit : « Écoutez, je veux bien
Vous ramener chez vous, et je serais ravie
D’y rester un peu, mais, comme j’ai très envie
D’avoir votre perruque, en lissant ce bandeau
Mieux, il faudra qu’après vous m’en fassiez cadeau. »
Ajoutant qu’elle voit bien qu’il ne s’y résigne
Qu’à regret. Mais alors, comme avant, il s’indigne
Et crie à l’infamie en déclarant qu’on peut,
Du reste, incontinent constater si l’on veut,
En promenant son doigt simplement dans la raie
Des bandeaux, que c’est bien, sans contredit, sa vraie
Peau. Roberte prétend qu’il a les cheveux bruns
En dessous, et pour voir, lui tire quelques-uns
Des blonds ; mais il se met à hurler qu’on lui tire
Ses beaux cheveux frisés, qu’il souffre le martyre,
Appuyant sur plusieurs endroits endoloris
La paume de sa main ; et jusque dans les cris
De douleur insensés et déchirants qu’il pousse,