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S’aidant du cou de l’âne il se retrouve en selle ;
Il reprend son tambour de basque sous l’aisselle
Bien serrée et qui s’ouvre au contact de celui
D’entre ses compagnons de l’analcade, à qui
Il avait confié son âne tout à l’heure.
En avant on repart enfin ; un âne effleure
Un autre âne en passant, qui reste le dernier ;
Puis il trotte et se met en avant, le premier,
Faisant lever le nez tout à coup du deuxième
En le touchant avec sa croupe. On voit le même
Costume aux tons voyants et très clairs, espagnol
À tous les cavaliers encore en tas ; d’un col
Empesé, rabattu, noire, en satin, étroite,
Une cravate sort et tombe toute droite
Jusque dans la ceinture, en coupant le plastron ;
Leurs courts vestons sont tous sur le même patron,
Arrivant au-dessus de la taille où tremblote
L’ensemble remuant des glands clairs ; la culotte
Est rose vif, les bas très lisses sont d’un blanc
À reflets. Deux d’entre eux sont sur le même rang