maintenues par une fine charpente, composèrent la partie supérieure de la logette. Un judas pratiqué au milieu de cette légère toiture permettrait à la prisonnière de venir parfois humer un peu d’air pur, après avoir couvert soigneusement ses divers ustensiles et ingrédients. La prudence devant, dans un cas aussi grave, l’emporter sur le confort, c'est par cette ouverture laissée unique à dessein que Louise effectuerait ses entrées et ses sorties, au moyen de deux petites échelles doubles à degrés plats fabriquées par l’architecte dans ce but spécial. La moindre infiltration lumineuse pouvait en effet compromettre la réussite du travail, et le judas du plafond se prêtait mieux qu’aucune porte latérale à une fermeture hermétique garantie par son propre poids.
La logette se dressait sur la place des Trophées, non loin de la Bourse, dont la séparaient les statues de Norbert correctement alignées. Avant de poser le toit, Chènevillot avait aménagé l’intérieur, qui contenait une des échelles doubles, une chaise volante et une table chargée des fournitures nécessaires à la merveilleuse découverte.
Louise passa dès lors la plus grande partie de ses journées enfermée dans son laboratoire, parmi ses drogues, ses cuvettes et ses plantes ; elle employait ses moments de liberté à parfaire le dressage