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tout le contenu du château appartenait de droit à la tragédienne. Mais Adinolfa était trop scrupuleuse pour profiter d’une circonstance fortuite qui rendait son marché honteusement avantageux. Elle écrivit donc à lord de Dewsbury pour lui conter l’aventure, en lui envoyant par chèque le montant de la somme représentée au dire de l’expert par l’impressionnante relique.

Lord de Dewsbury témoigna sa fervente gratitude par une longue lettre de remerciements, dans laquelle il donnait l’explication probable de la mystérieuse découverte. Seul un de ses ancêtres, Albert de Dewsbury, grand collectionneur d’autographes et de livres rares, avait pu imaginer une pareille cachette pour préserver du vol un manuscrit de cette importance. Or, Albert de Dewsbury, mort brusquement en pleine santé, le crâne fracassé par un terrible accident de cheval, n’avait pas eu le loisir de révéler à son fils, comme il comptait sans doute le faire pendant ses derniers moments, l’existence du trésor si bien claustré, qui depuis lors était resté à la même place.

Au bout de quinze jours, Creighton rapporta lui-même à la tragédienne le manuscrit, accompagné de deux copies, la première scrupuleusement conforme au texte plein d’archaïsmes et d’obscurité, la seconde parfaitement claire et