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Je ne me rappelle rien d’autre touchant Locus Solus.

Comme je l’ai dit, mes deux livres l’Étoile au Front et la Poussière de Soleils sont construits d’après ce même procédé. Je me rappelle notamment que, dans l’Étoile au Front, les mots « singulier » et « pluriel » m’ont donné « Saint Jules » et « pelure » dans l’épisode du pape saint Jules. (On pourrait d’ailleurs trouver dans mes papiers quelques feuilles où se trouve l’explication très claire de la façon dont j’ai écrit l’Étoile au Front et la Poussière de Soleils. On pourrait trouver aussi un épisode écrit tout de suite après Locus Solus et interrompu par la mobilisation de 1914 où il est question notamment de Voltaire et d’un site plein de lucioles ; ce manuscrit mériterait peut-être d’être publié.)

Il va sans dire que mes autres livres la Doublure, la Vue et Nouvelles Impressions d’Afrique sont absolument étrangers au procédé.

Est également construit d’après le procédé un début de livre dont la composition existe à l’imprimerie Lemerre, 6, rue des Bergers (un épisode ayant Cuba pour théâtre[1]).

Étrangères au procédé sont les poésies « l’Inconsolable » et « Têtes de carton du Carnaval de Nice » ainsi que la poésie « Mon Âme » écrite à dix-sept ans et publiée dans le Gaulois du 12 juillet 1897.

Il ne faut pas chercher de rapports entre le livre « la Doublure » et le conte « Chiquenaude » ; il n’y en a aucun.

  1. Par la suite, l’auteur fit détruire cette amorce de composition. Les Documents pour servir de canevas, qu’on trouvera plus loin, sont les six premiers d’une série de trente « documents » qui devaient figurer dans ce livre. (Note de l’éditeur.)