Quant à la façon dont j’usai des autres vers de la chanson, ma mémoire est en défaut. Je ne me rappelle nettement que ceci : « Ma chandelle est… » me donna « Marchande zélée ».
Voici un autre exemple de l’application du procédé évolué :
1o « Napoléon premier empereur » ; 2o « Nappe ollé ombre miettes hampe air heure. » D’où les danseuses espagnoles montées sur la table et l’ombre des miettes visible sur la nappe — puis l’horloge à vent du pays de Cocagne : hampe (du drapeau) air (vent) (pages 95, 96 et 97). — Quant à l’anecdote sur le prince de Conti, mes souvenirs sont moins précis ; un mot a dû servir de point de départ et ce mot me manque ; ceci seulement me reste : 1o « … à jet continu » ; 2o « … à geai Conti nu » (page 97).
J’usais de n’importe quoi. Ainsi on voyait partout à ce moment une réclame pour je ne sais quel appareil nommé « Phonotypia » ; cela me donna « fausse note tibia », d’où le Breton Lelgoualch (page 66).
Je me servis même du nom et de l’adresse de mon cordonnier : « Hellstern, 5, place Vendôme », dont je fis « Hélice tourne zinc plat se rend (devient) dôme » (Voir pages 127 et 128). Le chiffre cinq avait été pris au hasard ; je ne crois pas qu’il était exact.
J’avais vu dans un album de Caran d’Ache une très amusante série de dessins intitulée « Variations sur le thème Patientez un peu ». L’un d’eux, portant pour titre particulier « Antichambre ministérielle », montrait un pauvre homme attendant (depuis fort longtemps, on le devinait à sa mine), assis non loin d’un huissier. J’en tirai Ceci : 1o « Patience (se rapportant à l’attente) à antichambre