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Les Exploits d’Iberville

Sault St. Louis et de la Montagne sous les ordres de Sainte-Hélène, d’Ailleboust de Mentet, d’Iberville et Repentigny de Montesson s’était dirigé vers Albany. Mais les sauvages ayant refusé de suivre les Français dans leur téméraire entreprise, l’on s’était rabattu sur Corlaer qui fut détruit de fond en comble, à l’exception de deux maisons.

« Une dame du lieu, dit Ferland, avait dans bien des occasions témoigné de la pitié aux captifs français conduits à Collaer ; elle les avait soignés dans leur maladie, leur avait donné des vêtements et de la nourriture. » Ses bienfaits ne furent pas oubliés. Des ordres avaient été donnés de respecter inviolablement les possessions et les biens de son mari, le capitaine Alexander Glen. D’Iberville et le Grand-Agnier se rendirent auprès de lui pour l’assurer qu’on épargnerait lui et les siens.

Toutes les maisons furent brûlées ; celle du sieur Glen, comme nous venons de le dire, et la maison d’une veuve chez qui avait été transporté de Montigny blessé dans le combat, furent seules épargnées.

Après le départ des Français, le capitaine Glen se transporta avec sa famille à Boston. C’est là que nous retrouvons le père Kernouët et sa fille Yvonne.

Nous ne raconterons pas le voyage du lieutenant Glen avec ses prisonniers, voyage qui ne fut marqué que par un seul incident.

Nous avons entendu Tête d’Aigle, le chef des